No-code, Low-code et Open source

Avant de parler de lowcode et d’opensource, revenons sur les différences entre lowcode et nocode, deux notions assez proches mais pour autant pas forcément claires.

Fondamentalement, le nocode est destiné à des utilisateurs non-développeurs, pour qu’ils puissent créer des applications sans coder, juste avec la souris avec des glisser-déposer de composants prêts à l’emploi, et bien sûr la connaissance de la plateforme nocode utilisée.

Alors que le lowcode est une approche qui simplifie le développement, réduit la quantité de code utilisé, et surtout qui s’adresse à des développeurs. Des développeurs débutants ou expérimentés, mais à des développeurs, car il y aura besoin de code à un certain moment. Une partie de la configuration se fait en général avec une interface nocode, mais la configuration avancée se fera avec du code, au moins en partie.

Nocode pour les non-codeurs, et Lowcode pour les développeurs, c’est plus clair.

Les solutions lowcode propriétaires sont nombreuses : OutSystems, MsPowerApps, Mendix, … et déjà en place tout au moins dans les grandes entreprises.

Que viennent apporter les solutions open source ?

Comme à chaque fois, les solutions open source viennent démocratiser l’usage. C’est-à-dire rendre accessibles ces solutions à des PME ou ETI, qui mettront en place des solutions low-code pour gagner en efficacité, réaliser des applications plus rapidement, et in fine innover.

Les solutions open source viennent démocratiser l’usage du lowcode pour les PME

D’une part les solutions propriétaires peuvent être chères, là où les solutions open source sont gratuites ou plus accessibles.

D’autre part, les solutions open source sont un socle sur lequel il est possible de développer ses propres composants ou connecteurs, appliquer ses contraintes de sécurité, et ainsi permettent de mettre en place une architecture lowcode pour toute l’entreprise, centralisée et maitrisée par la DSI.

Les solutions open source permettent de mettre en place une architecture centralisée et maitrisée par la DSI et utilisée par les métiers.

En effet, le « shadow-IT » c’est-à-dire l’informatique masquée, réalisée par les équipes métier et inconnue de la DSI reste un risque majeur de pérennité et de gouvernance.

Et le nocode peut largement pousser à augmenter le shadow IT, les équipes métier réalisant elles-mêmes leurs applications, sans impliquer la DSI. Applications qui doivent vivre, évoluer, et aussi survivre au départ du collaborateur qui l’a créé… Sans compter que chacune des équipes métier pourra choisir une solution no-code différente et multiplier les compétences nécessaires pour la maintenance.

Le lowcode peut avoir le même effet en termes de shadow-IT, il suffira d’un développeur dans l’équipe métier.

Pour autant, on ne peut pas reprocher aux métiers de trouver des solutions pour répondre à leurs enjeux via des solutions nocode ou lowcode. Elles ne font ici que contourner la non disponibilité des équipes informatiques.

Mettre en place, en central, une solution unique, sécurisée et accessible à tous, pour permettre aux métiers de créer leurs propres applications, va permettre de réduire le shadow-IT de l’entreprise.

Sans mentionner l’hébergement des solutions open source qui peut se faire on premise et pas uniquement en SaaS, pour garantir confidentialité et autres règlementations, même si ça peut être le cas de solutions propriétaires.

Le choix d’une plateforme open source lowcode reste relativement ouvert, pour couvrir tous les usages, avec des solutions comme Appsmith, Budibase, Convertigo, Axelor, Baserow, Nocodb, N8N, …

DSI, responsables d’innovation, à vous de jouer pour donner à vos métiers les moyens de réaliser leurs applications nécessaires à leurs innovations !

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